Les Eyzies - L'habitat troglodytique 

 

En descendant la Vézère vers la commune des Eyzies, on ne peut manquer la cité troglodytique de la Roque Saint Christophe qui témoigne d'un habitat s'étalant sur plus de 60000 ans. La cité s'étale sur plus de 800m de long et sur une hauteur de plus de 60m.

 

L'homme de Neandertal fut le premier occupant des lieux. Des portions de squelettes furent d'ailleurs retrouvées à quelques centaines de mètres de là, sur le gisement de Moustier. Gisement qui a donné son nom à l'époque dite moustérienne (100000 à 40000 avant J.C.). L'époque suivante est dite périgordienne (-35000 à -20000) et je vous laisse deviner l'origine de ce nom.

 


Au Moyen âge, les parties hautes servirent de refuge et de forteresse pour faire face aux intrusions répétées des normands. Elles abritèrent jusqu'à 3000 personnes.

Quelques kilomètres en aval, à l'écart de la route et sur la rive droite de la Vézère, le site troglodytique de La Madeleine est également très intéressant. Il a donné son nom à l'époque dite magdalénienne (15000 à 9000 avant J.C.). On y accède par une petite route bordée de buis sur le dernier kilomètre. Je vous conseille d'ailleurs de faire les dernières centaines de mètres à pied en traversant la forêt. Le mélange des feuillus élancés, des buis bruissants et le relief très particulier donnent aux lieux un aspect féerique et saisissant. Ce site, qui comporte également un gisement paléolithique (fermé au public), fut habité en continu du Moyen âge jusqu'au début du XXème siècle. Ce site est remarquable par une juxtaposition des époques parfaitement identifiable, y compris par le néophyte.

Non loin de là, le parc du Conquil, s'il est moins connu du public, apporte également le témoignage de la présence de l'homme dans les falaises calcaires ravinées par le cours de la Vézère depuis la nuit des temps.

 


Les Eyzies. Peut-être la première ville préhistorique au monde. Elle possède un patrimoine paléolithique éblouissant. Son musée national de la préhistoire occupe les murs d'un château du XVIème siècle niché sous la falaise. Ce musée fait actuellement l'objet de travaux d'agrandissement. Il est à visiter absolument.

Sur la terrasse du château se trouve une sculpture de l'homme de Neandertal tel que Paul Dardé, son auteur, se l'imaginait en 1930.

L'abri Pataud, en pleine ville, renferme des vestiges datant de -32000 à -18000 ans. On y découvrit un squelette d'adolescente vieux de plus de 20000 ans. Un musée est consacré à cet abri. Vous le trouverez au bout d'un petit chemin longeant la falaise depuis le musée national de la préhistoire. Au nombre des vestiges célèbres de ce gisement, figure une vénus sculptée découverte en 1958 et vieille également de plus de 20000 ans (fin de l'époque périgordienne).

A voir également, l'abri du Cap-Blanc et ses sculptures d'animaux datant de 12 à 15000 ans, on ne sait pas très bien,  qui sont inscrites au patrimoine de l'humanité.

Le gisement de la Micoque, témoin de la présence de l'archanthropien (-100000 à -50000 ans) puis de l'homme de Neandertal. Il a donné son nom à l'époque dite micoquienne.

 

 

 

L'abri du Poisson qui doit son nom à une gravure sur roche d'un saumon. Vieille de 25000 ans, cette gravure reste à ce jour la plus ancienne représentation au monde d'un poisson.

L'abri de Longerie Haute. De 200m de longueur, il est l'un des plus vastes de la région. Occupé de -24000 à -14000.

Le gisement de la Ferrassie (-40000 à -25000). On y découvrit des sépultures néandertaliennes. Il est également réputé pour ses roches gravées entre -35000 et -25000.

La grotte de Bernifal ornée de 110 gravures et peintures datant du magdalénien. Cette grotte vaut réellement le détour.